Etude de cas
Rendre la formation accessible : défi relevé par la Direction générale de l'éducation et des enseignements Polynésie Française
- Education
- Enseignementdistanciel
- VideoLearning

Chiffres-clés
Un grand merci à

Jean-Henri Lai Kee Him
Informaticien en charge du déploiement numérique au service des enseignants, inspecteurs et conseillers pédagogiques

Grégory Biret
Enseignant référent des usages numériques pour l'enseignement primaire

Teanini Teururai
Département de l'action pédagogique et éducative, Pôle de l'action pédagogique et numérique

La DGEE (Direction Générale de l’Education et des Enseignements) en Polynésie Française est responsable de la gestion et de l’administration du système éducatif dans la région, regroupant le premier et le second degré. Elle Coordonne les écoles et établissements scolaires publics, les programmes éducatifs et les initiatives pédagogiques.

Une géographie complexe
Comment déployer le numérique sur un territoire partiellement connecté ?
L’étendue géographique de la Polynésie (aussi vaste que l’Europe) est un véritable défi pour le partage du savoir sur tout le territoire. Pas moins de 204 écoles et 36 établissements scolaires publics se répartissent sur 118 îles. Le déplacement des professeurs et instituteurs représente donc un coût financier mais aussi logistique majeur, sans parler des difficultés de synchronisation des disponibilités en présentiel de chacun ou d’absence de connexion à Internet.
Cette contrainte a été exacerbée par le confinement lors de la pandémie, soulignant la nécessité de rendre les formations accessibles, à distance et en hors connexion.
Pour couvrir un tel espace morcelé et partiellement connecté, la solution la plus efficace s’est avérée être la création de capsules de formation vidéo :
- consultables librement en asynchrone
- sans besoin de connexion Internet continue
- donnant accès à un enseignement à distance
Une solution de production vidéo simple et efficace
Lorsque le premier studio Rapidmooc a été mis en place, il a effectivement réussi à répondre au besoin des enseignants de produire du contenu de formation numérique de façon très simple :
- sans compétences techniques requises
- une production vidéo de qualité, en volume et en autonomie
- une diffusion adaptée aux contraintes locales
Il a également permis de créer des vidéos informatives, diffusées dans tous les établissements.
Des avantages immédiats et sur la durée
La création de capsules vidéo et l’organisation de visioconférences ont très rapidement porté leurs fruits et montré les avantages indéniables de cette gestion digitalisée des formations :
- accessibilité accrue des ressources éducatives
- flexibilité dans la création et la diffusion de contenu
- réduction des déplacements nécessaires pour les formations
L’intérêt grandissant pour ce dispositif d’enregistrement a élargi sa portée à des utilisateurs de tout horizon : certains hauts responsables et autorités administratives sont par exemple venus enregistrer des vidéos d’information. De jeunes étudiants ont également utilisé le studio pour créer une vidéo avec la flamme olympique, pour le plus grand plaisir de leurs parents, surpris par la facilité de tournage déconcertante avec Rapidmooc.
Comparé à un studio d’enregistrement classique et professionnel (avec une équipe technique etc), le Rapidmooc fait gagner beaucoup de temps, grâce à des délais de production beaucoup plus court, tout en offrant une expérience d’enregistrement suffisamment qualitative (notamment avec le prompteur, très utilisé).
“Le premier studio Rapidmooc ayant rapidement fait ses preuves, le projet d'en acquérir un second est arrivé 6 mois après son installation .”
Jean-Henri Lai Kee Him, Informaticien en charge du déploiement du numérique

L'identité des langues, un projet essentiel
L’acquisition du second studio Rapidmooc s’est opérée dans le cadre du lancement d’un projet très important pour la culture marquisienne : celui de l’identité des langues, avec l’accessibilité de ce langage propre aux îles Marquises.
Le besoin initial était d’avoir un studio audio pour enregistrer les sonorités et la prononciation de cette langue. Mais le déploiement du second vidéomaton a permis bien plus d’usages pour valoriser le Marquisien et faciliter son apprentissage. Il va sans dire que la prise en main a été encore plus facile que pour le premier, grâce à l’expérience cumulée, minutieusement orchestrée par plusieurs groupes référents :
- 2 référents pour les besoins du premier degré
- 1 référent pour l'administration (technique)
- 1 référent pour le second degré
- l'ERUN et le conseiller pédagogique pour le second studio (Circonscription des Marquises)

Des cas d'usage qui continuent de se diversifier
Le dispositif vidéo continue de rencontrer un intérêt grandissant, porté par des ambassadeurs, fervents utilisateurs. La production de vidéos devrait donc continuer de se massifier, avec des utilisations de la vidéo très variées (informative, institutionnelle, pédagogique…)
C’est également sur le terrain que se trouvent les nouveaux cas d’usage et les bonnes pratiques ! L’acquisition d’un format plus compact et mobile de vidéomaton (le Go) semble être une bonne option, les utilisateurs potentiels étant nombreux, à l’instar des « kids reporters », qui redoublent d’inventivité pour construire des reportages de type JT.